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22 février 2016

Ethiopie

Acat - Ethiopie   Le point de vue de l'ACAT le 16 01 2009
Régime politique :
République fédérale, multipartisme limité Chef de l'Etat : Girma Wolde Giorgis
Pratique de la torture : Oui Peine de mort : Maintenue
1 133 880 km2  -  79,3 millions Habitants - Capitale : Addis-Abeba

Cause d’exécution : Homicide aggravé contre l’Etat ou contre l’humanité contamination volontaire du virus du Sida Dernière exécution : 1998 Intimidations et harcèlements de l’ETA

L’Association des enseignants éthiopiens (Ethiopian Teachers’ Association – ETA), affiliée à la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) et à l’Internationale de l’éducation, est le principal syndicat d’Éthiopie : il réunit un demi-million de membres. L’ETA se montre régulièrement critique envers les politiques menées en matière d’éducation par le gouvernement, notamment dans les domaines de l’enseignement des langues régionales et des conditions d’emploi des enseignants.

L’ETA a également fait des déclarations dans lesquelles elle critiquait l’attitude du gouvernement face à la crise qui a suivi les élections législatives, en mai 2005.
Les autorités ont depuis intenté une action en vue d’obtenir la fermeture de l’organisation, mais la justice ne s’est pas encore prononcée sur cette affaire. Elles ont également tenté de lui porter atteinte en créant un syndicat rival progouvernemental portant le même nom que le sien, en fermant son siège à Addis-Abeba et en essayant de geler ses fonds.

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Elections législatives contestées et répression

En juin 2005, le parti au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire populaire éthiopien (FDRPE), a remporté les élections. Les partis de l’opposition, rassemblés  ont contesté les résultats du scrutin et appelé immédiatement à manifester pour l’unité et la démocratie (CUD

Plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées, dont environ 2.000 étudiants d’Addis-Abeba, ainsi que plus de 120 responsables de l’opposition.
Le 1er novembre, la CUD appelait de nouveau à la grève générale pour protester contre les fraudes électorales. Les manifestations ont rapidement dégénéré en émeutes lorsque la police a ouvert le feu. Entre le 1er et le 4 novembre, la police a abattu 42 manifestants et blessé 200 autres à Addis-Abeba. Au moins 4.000 personnes ont été de nouveau arrêtées,

Depuis l’arrivée au pouvoir du Front démocratique révolutionnaire populaire éthiopien (FDRPE) en 1991, partout en Éthiopie des centaines d’enseignants et de membres de l’ETA ont été appréhendés ou licenciés arbitrairement pour avoir refusé, selon certaines sources, de soutenir ce parti Les élections législatives du 15 mai, marquées par de nombreuses irrégularités.

Les manifestations pacifiques de juin ont été sévèrement réprimées par les forces de l’ordre, faisant au moins 37 morts à Addis-Abeba. parmi lesquelles un grand nombre de jeunes manifestants sans emploi.

Presse muselée depuis la tenue des élections législatives (mai 2005). Par ailleurs, plusieurs licences de reporters indépendants (Voice of America, Deutsche Welle) ont été retirées. A cette situation politique s’ajoute d’autres sujets de grave préoccupation : Risque de conflit avec l’Erythrée suite au refus de l’Ethiopie d’accepter le tracé frontalier établi par une commission internationale en 2002

Entre 1998 et 2000, pour les mêmes problèmes frontaliers, les deux Etats voisins s’étaient combattus, faisant plus de 80.000 morts.

Région de Gambella  – province pauvre et isolée du sud-ouest de l’Ethiopie

Fin octobre 2005, près de 20 personnes ont été tuées au cours d’une attaque d’un poste de police et d’une prison par un groupe armé non identifié.

Entre décembre 2003 et mars 2004, les heurts ethniques ont fait plus de 1.200 morts.

Trafic humain :

Bien qu’une loi prévoie 20 ans de prison pour les personnes accusées de ce trafic, ce trafic se poursuit.

 

22 février 2016 Pays