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27 décembre 2017

La traque des déboutés, une mission d’Alfa3A ? (Ain)

Vous avez suivi la parution de la circulaire de G.Collomb et les injonctions aux préfets de faire lister dans les (ex-) hébergements d’urgence les déboutés du droit d’asile qui y avaient été envoyés les années précédentes. Vous aurez aussi retenu le refus des représentants des travailleurs sociaux à procéder à un travail qui relève selon eux de la police et contrevient à la confidentialité.

Vous aurez noté la position de la CNlL qui leur a donné raison. Ils ne doivent – en principe- transmettre aucune donnée individuelle.

Sur le terrain, la réalité peut être différente et d’ailleurs, tous les employés d’associations gérantes de tels foyers ne sont pas des travailleurs sociaux.

Ce cas de figure s’est déjà présenté dans l’Ain, au foyer de la Brétouze où, lors de la réunion hebdomadaire entre résidents et conseillère sociale, est intervenu  le responsable des hébergements d’urgence d’Alfa3a (DHUDA).  Celui-ci  a interviewé les présents sur leur situation : procédures éventuelles, travail, santé, apprentissage du Français, intégration sociale (y compris avec des  français), scolarité des enfants.

Dès la fin de la semaine, un père de famille Albanaise a été cueilli au foyer et emmené au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Lyon St Exupéry pour participer au prochain charter de retour forcé vers l’Albanie.

Restaient au Foyer 3 jeunes enfants et la mère de famille. Celle-ci songeait à quitter le foyer pour éviter une prochaine expulsion, mais sans aucune option de rechange.

Heureusement, le Juge des Liberté a rapidement fait sortir le père du CRA.