Les travailleurs sociaux protestent ! – Grève à ADOMA
Les syndicats SUD et CGT des travailleurs sociaux d’Adoma se mettent en grève le vendredi 6 avril 2018. Ceux d’Ile-de-France et de l’Ouest se rassembleront devant le siège parisien d’Adoma situé 42 rue Cambronne à Paris ; d’autres rassemblements sont prévus à Lyon et Marseille.
Leur protestation rejoint celle des organisations et associations de soutien aux migrants et aux exilés, de plus en plus maltraités par la politique migratoire présente (et à venir, projet de loi bientôt débattu au Parlement) clairement attentatoire aux droits des demandeurs d’asile et des étrangers en quête de refuge. Dans ce contexte, les travailleurs sociaux voient leurs missions d’accueil et d’accompagnement progressivement dévoyées vers des tâches de contrôle et d’assistance aux expulsions du territoire. Ils dénoncent en particulier parmi les mesures annoncées :
« Réduction du délai pour introduire une demande d’asile
Réduction du délai de recours à 15 jours
Non suspensivité du recours pour les demandeurs d’asile en procédure accélérée
Recours accru à des communications dématérialisées (sms, audience par visioconférence)
Notification du rejet de la demande d’asile dès la lecture de la décision CNDA
L’allongement de la durée maximale de placement en rétention de 45 à 90 jours voire 135 : Privation de liberté des demandeurs d’asile placés en procédure Dublin
Discrimination territoriale : en Guyane délai d’introduction de la demande d’asile abaissé à 7 jours. »
De plus, les salariés d’Adoma constatent tous les jours la dégradation des conditions d’accueil, tant dans les structures pour demandeurs d’asile que pour l’hébergement d’urgence, dégradation due aux difficultés d’accès au guichet de la Préfecture pour faire valoir leur droit au séjour dans les délais impartis du fait de la saturation des dispositifs (PADA, GUDA avec la Préfecture et l’OFII). Etc…
le Collectif de soutien aux réfugiés de Saint-Pierre-des-Corps, Chrétiens-Migrants et RESF37. appellent les militants qui luttent pour les droits des étrangers à se rendre au rassemblement devant le siège d’Adoma, à Paris en soutien aux travailleurs sociaux.